Dans le cadre du projet fou de faire Paris-Brest-Paris 2027 avec Pippo et le Bullit, le plan est le suivant :
L’année 2023 est consacrée (enfin sa dernière partie) à nous familiariser avec la distance de 100 km, à me familiariser avec le pilotage du Bullitt,et à permettre a Pippo de se familiariser avec les longues distances à vélo.

Le plan pour 2024, c’est de doubler la distance et de passer à 200km, pour cela nous allons nous engager sur plusieurs BRM 200.

C’est quoi un BRM ?

Un BRM c’est un Brevet de Randonneur Mondial.
Derrière ce vocable un peu vintage, il y a un club, L’Audax Club Parisien, qui a créé des randonnées cyclistes à allure libre de 200, 300, 400, 600, 1000 km et le Paris-Brest-Paris qui en fait un poil plus de 1200 (l’historique de tout ça est à lire ici).
L’amusant de l’histoire c’est qu’au départ il y a une histoire de bagnole., comme le raconte le site de l’Audax Club parisien :
« En avril 1904, Henri Desgrange, directeur du journal L’Auto, a créé en France les brevets d’Audax sur le modèle des Audax Italiens, mouvement initié en 1897 par Vito Pardo. Ces brevets, longs de 200 km, se déroulent sous la conduite de capitaines de route qui assurent un rythme régulier au peloton. Desgrange a confié l’organisation de ces brevets à l’Audax Club Parisien (A.C.P.), club qui a vu le jour en novembre 1904. Indépendamment de Desgrange, l’A.C.P. a ensuite mis sur pied des raids de 300 km (1906) et 400 km (1908) pouvant se dérouler sans capitaine de route« 
La suite est à lire ici

Le terme Audax vient de « audacieux », et c’est donc un format transalpin, né en 1897. Les courses de vélos devenaient très répandues et certains suivant l’idée de Vito Pardo (un sculpteur) ce sont mis à chercher des alternatives au format course, avec l’idée de repousser les limites du possible et d’amener les participants à se battre contre les éléments plutôt que contre leur prochain, le tout sans assistance, ni support d’aucune sorte (contrairement aux coureurs cyclistes).

Quand j’écris « une histoire de bagnole » c’est un peu de la boutade facile parce que Desgrange était certes directeur du journal l’Auto mais c’était un ancien coureur cycliste.

Et aujourd’hui ?

En version moins vintage, les BRM qui existent en 200km, 300km, 400km, 600km et 1000km, sont des épreuves d’endurance en temps limité, en autonomie (sans assistance). Il y a parfois (ce n’est pas systématique) un ravitaillement (« ravito » dans le jargon) proposé par l’organisateur, a mi parcours.

Les BRM je les ai tous faits par le passé (c’est expliqué ici) , mais avec un vélo de route. Là, l’ambition (totalement déraisonnable, voire complètement dingue) est de rééditer la chose avec le cargo et Pippo. Je n’irais probablement pas jusqu’au bout, mais nous allons au moins commencer la série.
200 me parait très jouable, 300.. sera une autre paire de manches, quant aux autres je verrai en temps voulu, mais pour l’instant ils nous sont inaccessibles.

J’ai écrit au dessus que les ravitos étaient parfois proposés « par l’organisateur« , car les BRM ne sont pas toujours (sont assez rarement même) organisés directement par l’Audax Club Parisien. L’ACP défini les règles, lesquelles sont appliquées partout en France (et dans le monde), par des clubs locaux, qui, pour que leur BRM soit reconnu officiellement, sont tenus de respecter les règles de l’ACP.
Cette reconnaissance officielle est importante, car pour pouvoir s’aligner au Paris-Brest-Paris (qui lui est organisé par l’ACP), il faut avoir validé dans l’année du PBP un 200, un 300, un 400 et un 600 km (entre janvier et juin donc).
C’est assez exigeant, cela suppose pas mal de week end sur la route, mais le bon côté c’est que sauf problème, lorsqu’on se présente au départ de PBP, on a globalement les moyens physiques et mentaux de le terminer et avec une machine réglée, testée etc… (bon ça c’est la théorie, après il y a la vraie vie..).
La distance des brevets est à boucler dans les délais suivants :
13h30 pour 200km,
20h pour 300 km
27h pour 400 km
40h pour 600 km
75h pour 1000 km

En clair cela correspond à 15 km/h de moyenne arrêts inclus (« arrêts inclus » est un détail très important, de plus en plus important au fur et à mesure que la distance s’allonge, par exemple a partir du 400 on passe une nuit, dormir, ne pas dormir ?.. etc...)

L’inscription est assez symbolique (environ 10 euros) les parcours ne sont pas fléchés, une trace GPS et une feuille de route sont fournies, ainsi qu’un carnet de route qui doit être pointé a chaque contrôle. Cette validation du carnet de route est fondamentale. La méthodologie est variable. Historiquement il s’agissait de faire tamponner le carnet par une boulangerie, un café etc… la modernité galopant, il n’est plus rare de devoir prendre son vélo en photo devant un endroit précis ou bien de devoir fournir sa trace GPS à l’arrivée.

Ceux qui comme mi ont le goût des breloques, peuvent commander une médaille à l’ACP en cas de réussite d’un brevet

L’allure est libre, la seule obligation est d’être en dessous du temps limite, et d’avoir bien validé tous les contrôles.

Il n’y a pas de classement, les organisations de l’ACP (Paris-Brest-Paris inclus) ne sont pas des courses avec un vainqueur, la seule chose qui importe est de finir dans les temps.

Premier BRM 200 : Les marais blancs

Le premier 200 de l’année est celui des Marais Blancs, qui se déroule dans le Cotentin



L’inscription a ce BRM se mérite, on se croirait à une mise en vente de billets pour un concert des Rolling Stones, le site du Cyclo Club Montebourg Saint Germain de Tournebut met en vente 100 places qui sont réservées en une heure.
Je me suis donc levé à 6 heures du matin le samedi 7 octobre 2023 pour être prêt a cliquer frénétiquement à 7h. A 7h45 c’était bouclé les 100 places étaient parties.

.

Bref, nous sommes inscrits. La suite va donc se jouer le 27 janvier 2024 dans les marais normands…..

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *