Tout heureux qu’il tienne dans ma vieille Renault Scenic, j’ai emporté le Bullitt avec nous à l’occasion d’une visite chez ma frangine qui habite dans une petite commune de la côte Morbihannaise.
Nous sommes restés une semaine pendant laquelle on a beaucoup roulé. Les distances ne sont pas délirantes (entre 50 et 100km) mais il faut prendre en compte qu’entre Pippo, qui pèse presque 12kg, le matériel pour que Pippo soit confortable (il faut que je lui trouve un coussin plus léger, l’actuel est super bien rembourré mais pèse une demi-tonne) , la flotte (il a fait une chaleur de dingue cette semaine en Bretagne) le vélo au total devait friser les 45 kgs.

Ce qui est étonnant c’est qu’avec le centre de gravité au ras du sol du Bullitt, ce poids , qui est énorme pour un vélo, ne se sent pas du tout en terme d’équilibre. Pippo peut se déplacer dans le bac (il en a la place) que ça n’altère en rien l’équilibre du vélo. Lorsque j’utilisais un sac à dos, il était donc sur mon dos à environ 1,50/60 du sol, le moindre mouvement me faisait friser le saut carpé avec freinage avec les dents.
Là où ça se sent, c’est sur l’énergie nécessaire pour propulser le bazar, qui est , normalement, infiniment plus importante qu’avec un vélo classique, et ça se sent surtout dans les côtes.

Avec son poids lourd, le Bullitt descend très vite, je frise très régulièrement les 40/45 en descente.
En revanche lorsque la route fait des vagues, je ne peux guère utiliser la vitesse de la descente pour avoir un élan conséquent lors de la montée de l’autre côté. Là le poids se fait aussi sentir très fort, mais dans le mauvais sens, l’élan est vite coupé. Autre point marquant, je n’arrive toujours pas à faire de la danseuse de façon stable, ce qui fait que je monte en moulinant et je n’aime pas ça.

En gros on a roulé sur tous ces trajets à 17/18 de moyenne, il faut que je me fasse à l’idée, c’est ma moyenne avec le Bullitt et pippo. C’est pas terrible, mais je la tiens régulirement donc c’est déjà ça.

Riantec -> Quiberon (80 km)

Première sortie longue, nous sommes partis relativement tard, parce que je me suis beaucoup tâté en me demandant si tout ça n’était pas une connerie au fond.
En fait ça s’est très très bien passé.
Quiberon est un peu décevant lorsqu’on a l’habitude des villages de bord de côte. C’est certes très chic, mais plutôt résidentiel et avec très peu de vie. Mais la balade sous un soleil de plomb, était extrêmement agréable.

Riantec -> Larmor-Plage (58 km)

Deuxième sortie, direction Larmor-Plage qui est le coin balnéaire de Lorient. Larmor-Plage localement c’est ultra chic. Ce qui est intéressant c’est qu’on contourne la baie de Lorient en passant devant la base de sous-marins sur fond de balais des hélicoptères des comandos marine qui s’entrainent (à Lorient se trouve l’école des fusiliers marins qui abrite les commandos marine). Ça donne au tout un petit côté tournage de film assez cool. Dans le coin une partie non-négligeable du littoral appartient à la Marine Nationale (j’ignore quelles sont les modalités, si elle en est propriétaire ou juste utilisatrice préférentielle).. en tout cas ça évite les promoteurs et ça c’est super cool, du coup la marine est très bien vue localement.

Riantec->Vannes (101 km)

Plus longue sortie de la semaine, nous sommes allés prendre une bière avec une amie prof à Vannes.

Sur ce trajet je me suis fait planter par Mapy.cz.
Pour la navigation j’utilise un compteur GPS Wahoo Bolt, un petit bidule formidable, qui ne fait pas de navigation a proprement parler (j’utilise la V1), mais qui lit remarquablement bien les fichiers GPX générés par.. ce que l’on veut.

Un fichier GPX (c‘est l’abréviation de GPs eXchange) contient les coordonnées GPS des points qui constituent un itinéraire. Donc un application génère un itinéraire à part des points de départ et d’arrivée et pour faire circuler cet itinéraire (par exemple pour le lire dans une autre application, ou encore pour l’envoyer sur un appareil GPS physique) on utilise ce format GPX (il y en a d’autre). C’est super pratique et extrêmement standard (toutes les applications sérieuses de cartographie lisent le format GPX, tous les appareils physiques sérieux le lisent etc. )

Petit détail pratique pour les musiciens, sur un ordinateur (j’ai un Mac) il faut importer le fichier .gpx et non pas cliquer dessus directement, parce que l’extension .gpx est aussi utilisée par.. Guitar Pro.

Pour générer mes fichiers .gpx, j’utilise deux applis, Komoot et Mapy.cz, parfois Strava.
Si les applis de cartographie sur smartphone vous intéressent, Marie Coviaux (une spécialiste du voyage à vélo) a fait un remarquable comparatif ici.
Globalement Mapy.cz est plutôt mieux et a le gros avantage de pouvoir exporter sur le téléphone en GPX, qui est alors ouvert automagiquement par l’appli Wahoo de mon compteur GPS. Tout ça se cause de façon ultra fluide, je définis le parcours sur le téléphone, deux clics et le compteur GPS est prêt à me guider.
Komoot communique aussi avec le Bolt, mais Mapy.cz est indiscutablement plus simple (mis à part qu’il est impossible de créer un compte ,or on ne peut mémoriser ses parcours que si on a un compte..) et qui plus est, habituellement il est plus pertinent.

Le truc c’est que Mapy.cz s’est vautré et m’a emmené sur une voie rapide (une quasi autoroute) du coup, un peu en colère contre cette traitrise qui a failli s’avérer dangereuse, j’ai terminé le trajet mi-au pifomètre et mi-avec Google Maps, donc la trace est un peu étrange.

Ce souci de navigation mis à part, tout s’est très bien passé que ce soit à l’aller ou au retour.
Au retour on est passés par Le Bono qui est un endroit magnifique et puis j’ai pris des chemins de traverse, et le Bullitt se comporte étonnamment bien sur les chemins de terre même s’ils sont un peu caillouteux. Il reste ultra stable, les gros Marathon ont excellent caractère sur ce type de terrain.

Le Bullitt n’est pas un VTT ni un vélo gravel comme c’est la mode (ce sont des VTT avec des cintres de route) il est trop lourd pour ça, mais il n’ a vraiment pas peur des sentiers.

Riantec -> Kerenduic (50km)

Le lendemain du trajet vers Vannes qui faisait 100 km je suis allé voir le fromager de ma soeur pour un trajet aller-retour de 50.. mauvais calcul. D’un côté j’étais un peu fatigué et de l’autre ça montait pas mal. Je suis rentré totalement cuit. J’étais tellement mort qu’au retour, en m’arrêtant pour boire un coup, au redémarrage je me suis loupé et on est tombés, Pippo et moi dans l’herbe (aucun dommage fort heureusement, sauf à mon orgueil qui a pris un petit coup derrière les oreilles).

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