Cinelli est une marque de vélos italienne (milanaise) historique et prestigieuse, qui a produit nombre de modèles de course réputés, et qui a connu un regain de gloire auprès des hipsters il y a quelques décennies (fin 90, début 2000) au moment de la (relativement courte) mode des coursiers en pignon fixe importée des Etats Unis, et du mouvement qui s’en est suivi autour de ces pignons fixes.
Cinelli est à l’origine de pas mal d’innovations, par exemple pour reprendre un concept qui fait fureur en ce moment on peut dire que le Cinelli Passatore est l’ancêtre des vélos gravel d’aujourd’hui, ou encore que la pédale M71 de Cinelli est la première pédale vaguement automatique (sorry Nanard, avant Look) .

La pédale Cinelli M71


Il en est resté une image très forte dans le monde du vélo urbain sportif, notamment mono-vitesse.
Bref, tout ça est une histoire transalpine qui remonte à vieux.
En 1919 alors que l’Europe se remet très lentement de la première guerre mondiale, Angelo Luigo Combo monte une petite entreprise de fabrication de tubes d’acier de qualité, ses premiers clients sont des fabricants de bicyclettes comme Eodardo Bianchi. Colombo va fournir de l’acier pour d’autres industries comme l’aviation, ou encore les cadres des premières Moto-Guzzi.

25 ans plus tard, en 1944 alors que la seconde guerre mondiale cette fois, tire à sa fin, un coureur italien assez prestigieux, Cino Cinelli, crée sa propre marque de bicyclettes.

Le Cinelli Supercorsa, toujours fabriqué 60 ans plus tard

En 1978 Cino Cinelli vend son affaire à Antonio Colombo (dont l’entreprise porte désormais le nom de Columbus Tubi).

Bref si on résume, les tubes Colombus c’est le top du top pour les cadres en acier, et Cinelli c’est la marque italienne hype.
En 2021 la maison mère de Cinelli et Colombus est rachetée par un groupe texan, ​​Asobi Ventures, qui veut relancer en marque en capitalisant sur son image.

Cinelli, (notamment avec son modèle Vigorelli) est une star dans le pignon fixe urbain (ils ont d’autres modèles).

Asobi cherche une autre icône du coursier branché.. voilà tu as deviné, Asobi frappe à la porte des danois de LarryvsHarry qui produisent le Bullit pour voir ce qu’il est possible de faire.

Résultat de la rencontre, LarryvsHarry sort en version ultra limitée (25 exemplaires) un Bullit portant le nom d’un des modèles phares de la gamme urbaine de Cinelli, le Vigorelli, avec une décoration très soignée (ça c’est la marque de Cinelli). En fait à l’origine le Cinelli Vigorelli est un cadre de piste, mais comme le Look AL 464 il est fréquemment utilisé pour en faire un fixe urbain.

Le Bullit Vigorelli est un Bullit tout à fait standard.. en fait non, il se distingue, outre sa déco, par sa transmission, LarryVs Harry lui a adapté un groupe GRX (c’est le groupe gravel de Shimano) mais en version silver.
Du coup on a un Bullitt qui va aller vite (40 a l’avant, c’est un mono plateau, et 11-42 à l’arrière) mais qui va perdre sa capacité à grimper aux arbres que j’aime beaucoup sur le mien.
Bref un Bullitt très urbain.

Tant qu’à pousser le côté Cinelli, je pense que LarryvsHarry aurait dû lui mettre un cintre Gravel, c’est possible avec le groupe GRX qui est prévu pour des manettes de route, là il est monté avec l’habituel cintre plat de VTT des Bullitt.

La version complète du Bullitt Vigorelli, est équipée du honneycomb board , le plancher de la zone de chargement (ce n’est pas le cas pour les versions standard), mais à 4000 balles le bout c’est un peu la moindre des choses.

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